Le traducteur, un vrai cérébral
Recourir à la traduction simultanée implique, pour le traducteur totalement investi dans son travail, les aires du cerveau de Broca et de Wernicke qui servent à la compréhension et à la production du langage.
Durant ce processus la traduction simultanée dépend aussi beaucoup d’une capacité importante en mémoire de travail pour le « matériel verbal » et ceci implique aussi l’aire de Broca.
Pour le dire plus simplement, un traducteur doit avoir le cerveau disponible et bien en place.
Un traducteur de l’immédiat
La traduction simultanée restitue immédiatement un discours formel dans une autre langue. Réalisé au sein d’une cabine d’interprétation qui est insonorisée, ce mode d’interprétation exige une grande concentration. L’usage veut que ce type de traduction s’effectue par équipes de deux interprètes par paire de langues, ceci de manière à pouvoir se relayer toutes les vingt minutes.
La traduction simultanée est l’une des trois techniques d’interprétation proposée généralement par les agences de traduction. On distingue l’interprétation consécutive, l’interprétation en langue des signes et enfin l’interprétation simultanée.
Quel matériel pour le traducteur ?
Tout dépend à la fois du format de la réunion, mais aussi du lieu. L’agence de traduction spécialisée est en général de bons conseils sur le choix du matériel de traduction simultanée. Matériel fixe pour les conférences et séminaires, portables pour les petites réunions, le matériel s’adapte également aux nouveaux usages comme les réunions à distance en visioconférence. En effet, l’interprétation à distance a connu un essor important grâce ou à cause de la pandémie de COVID-19.
De la langue passive à la langue active
En traduction simultanée, l’interprète a pour objectif immédiat de restituer fidèlement un message d’une langue B à une autre langue dite A et ce, de façon simultanée, c’est-à-dire en même temps que la langue B est prononcée.
On dit de la langue A qu’elle est la langue d’arrivée, donc la langue cible ou bien langue active. La langue B est dite langue de départ, langue source ou bien langue passive.
Ce qui distingue le traducteur de l’interprète
Le traducteur, au sens strict du terme, procède à une traduction écrite, là où l’interprète lui, assure une traduction orale. Pour l’interprète, la langue B doit être totalement maîtrisée à l’écrit et à l’oral.
Cependant son objectif ne sera pas une recherche obligatoire de style et de forme, ceci parce que le sens linguistique prime.
Le traducteur traduit de la langue B vers la langue A exclusivement. Il s’attache particulièrement à la recherche stylistique qu’il doit restituer fidèlement. Ainsi il est tenu par la précision et par le respect du registre de la langue de départ. Ces deux métiers distincts ont pour points communs d’être capables d’une grande capacité d’analyse.
Tous les deux doivent avoir pour langue maternelle la langue A. C’est-à-dire la maîtrise des nuances et de toute signification sous-jacente et implicite. Ils doivent posséder une grande culture générale qui leur permette de saisir les intentions de l’auteur (pour le texte écrit), ou de l’orateur (pour le texte oral).
Ces « virtuoses » du langage savent de plus traiter des matières compliquées comme le droit, la médecine, les univers techniques et scientifiques.